La Républicaine centrafricaine est le deuxième pays, après le Salvador, à avoir officialisé une crypto (le bitcoin) comme monnaie légale. Malgré la vague de réactions que ce choix a suscitées, le pays ne compte pas s’en arrêter là. Le gouvernement mise en effet sur l’éclosion de l’industrie pour s’affranchir de certains blocages financiers.
15 experts pour rédiger un projet de loi sur l’usage des cryptos
Après avoir réussi l’insertion du bitcoin comme crypto légalement valable en République centrafricaine, les autorités veulent désormais franchir un nouveau cap. Dans un communiqué publié dimanche 22 janvier, le gouvernement a annoncé dans sa décision de faire voter une loi pour régir les transactions en cryptos dans le pays.
La Centrafrique veut à travers ce projet faire « disparaître » les barrières financières qui empêchent la croissance de l’économie nationale. Le pays table sur cette politique pour mettre en place un cadre juridique attractif pour les investisseurs, mais aussi pour l’ensemble de la chaine de valeurs crypto.
15 experts #centrafricains issus de plusieurs ministères de mon gouvernement composent le comité chargé d’élaborer un nouveau projet de loi plus complet sur l’utilisation des crypto-monnaies et d’offrir à la RCA cette opportunité unique de développement économique & technologique pic.twitter.com/bZTS8HQxH3
— Faustin-Archange Touadéra (@FA_Touadera) January 20, 2023
Un communiqué rapporté par le chef de l’Etat
« Avec l’accès aux cryptos, les barrières monétaires existant jusqu’à présent vont disparaître, l’objectif principal des mesures adoptées par le gouvernement étant le développement de l’économie nationale », a indiqué le gouvernement.
Pour y arriver le plus rapidement possible, un comité de 15 experts provenant de cinq ministères, élaborera un projet de loi. Le texte sera, par la suite, transmis au Parlement centrafricain pour adoption.
Un signe supplémentaire du progrès des actifs numériques sur le continent ?
Le taux de pénétration du marché des cryptos est encore embryonnaire sur le continent. Cette situation est en partie liée aux limites du système actuel de transfert de fonds. Ce problème semble trouver une solution avec le développement que connaît l’industrie des cryptos en Afrique.
Il y a quelques jours par exemple, l’exchange Roqqu, basé au Nigéria, a obtenu une autorisation pour fournir des services de cryptos en Europe. Pour son PDG, Benjamin Onomor, il ne fait pas de doute que le marché des cryptos va « contribuer à réduire les frais de transfert de fonds à l’échelle mondiale ».
Cette dynamique, si elle rencontre un engouement de la part d’autres pays africains, outre la République centrafricaine et le Nigéria, devrait significativement bénéficier à la région. Aujourd’hui encore, elle enregistre l’un des taux de bancarisation les plus faibles du globe.
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Luc Jose Adjinacou
Loin d’avoir refroidi mes ardeurs, un investissement infructueux en 2017 sur une cryptomonnaie n’a fait qu’accroitre mon enthousiasme. Je me suis dès lors résolu à étudier et comprendre la blockchain et ses nombreux usages et à relayer avec ma plume de l’information relative à cet écosystème.
Auteur : Luc Jose Adjinacou
Source : www.cointribune.com