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Luc Jose A.
Pays financièrement instable, le Pakistan figurait, jusqu’à récemment, sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Pour l’en retirer, cette organisation intergouvernementale a imposé au pays de ne pas autoriser le commerce des cryptos sur son territoire. Les autorités ont décidé de s’y conformer. Un choix contesté par nombre de Pakistanais.
Le Pakistan va interdire les cryptos pour contenter le GAFI
Le commerce des cryptos n’aura pas droit de cité au Pakistan. C’est l’annonce qu’a faite Aisha Ghaus Pasha, l’argentière du pays. La décision, soutenue par plusieurs politiques, implique qu’un marché crypto légalement établi ne devrait pas voir le jour au Pakistan.
Ce choix est pourtant assez paradoxal. D’autant qu’un marché, bien qu’officieux, existe dans le pays. Mais vraisemblablement, la décision ne provient pas d’une politique clairement voulue et délibérément mise à œuvre.
Les déclarations de Pasha, la ministre des Finances, sont d’ailleurs explicites à ce sujet. La décision d’interdire le commerce des cryptos au Pakistan est motivée par des contraintes extérieures. Particulièrement, celles du Groupe d’action financière (GAFI).
Il faut savoir que cet organisme intergouvernemental a pour vocation de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Pendant longtemps, le Pakistan était étiqueté comme l’une des plaques tournantes du financement du terrorisme dans le monde.
Cette étiquette, le GAFI l’a retirée au pays en octobre 2022. Une décision conditionnée à l’engagement du Pakistan à ne pas légaliser le commerce des cryptos sur son sol. Les cryptos étant connues comme l’un des moyens les plus efficaces pour financer des actes illicites.
Si cette décision peut donc s’expliquer à première vue, elle balaie du revers de la main, l’utilité des cryptos pour nombre de Pakistanais. Plusieurs parmi eux critiquent ce choix qui les prive de l’alternative qu’elles représentent, face à la crise.
« Les gens gagnent beaucoup d’argent avec le commerce des cryptomonnaies et le gouvernement veut enlever ce dernier espoir aux pauvres gens du Pakistan », se plaint le tweeto Crypto Arena.
Pourtant, les cryptos ont relativement pris de l’ampleur dans le pays ces derniers mois. En 2021, ce serait quelque 20 milliards de dollars de cryptos qui seraient détenus par des citoyens pakistanais.
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Luc Jose A.
Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d’une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j’ai rejoint l’aventure Cointribune en 2019.
Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l’économie, j’ai pris l’engagement de sensibiliser et d’informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu’elle offre. Je m’efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l’actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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Auteur : Luc Jose A.
Source : www.cointribune.com