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La Rédaction C.
Dans le monde en constante évolution de la technologie blockchain, de nouvelles opportunités émergent pour les secteurs traditionnels tels que l’industrie du vin et des spiritueux. C’est dans ce contexte que nous avons eu l’occasion d’interviewer Louis de Bonnecaze, visionnaire et entrepreneur passionné, co-fondateur et CEO d’InterCellar. Ce projet révolutionnaire, basé sur la technologie du Web3, promet de changer la donne pour les amateurs de vin et de spiritueux en leur offrant une expérience unique et transparente.
Q. Pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous nous parler de l’histoire d’InterCellar ? Quelle est votre vision pour ce projet qui sort de l’ordinaire ?
A. InterCellar c’est la conclusion de plusieurs années de travail à cheval entre le Web3 et l’industrie des Vins et Spiritueux. J’ai débuté ma carrière en tant que négociant en vins en 2016 et, assez rapidement, j’ai compris qu’il me faudrait développer une nouvelle clientèle. En 2017 je découvrais le Bitcoin, et il ne m’a pas fallu longtemps pour faire le lien possible entre ces deux univers.
Ainsi, en 2018, j’étais à l’initiative du premier site de vente en ligne de vin acceptant la cryptomonnaie. Celui-ci permettait aux détenteurs de cryptos de pouvoir cash out et diversifier leur portefeuille avec de l’or rouge.
J’ai ensuite voulu aller plus loin, et à mesure que la technologie blockchain avançait, je lui trouvais des applications concrètes. C’est ainsi qu’en 2022, je créais Wine Bottle Club avec mes associés, une collection de 2000 NFT “membership”, sold out à 0,3 ETH l’unité. Une première dans le monde des Vins et Spiritueux.
InterCellar.io est également le point de départ d’une nouvelle vision de la distribution du Vin et des Spiritueux. Le principe est simple, lorsque j’achète une bouteille, j’achète également son “jumeau numérique” que je peux ensuite :
Garder dans mon portefeuille et afficher dans ma cave virtuelle (la bouteille physique reste chez le producteur ou dans notre entrepôt accrédité) ;
Revendre sur le marché secondaire (la bouteille physique ne bouge toujours pas, seul le NFT est échangé) ;
Détruire en échange de la livraison physique de la bouteille.
Q. Allier l’industrie du vin et le Web3 est une idée à laquelle peu de gens auraient pensé et un pari qui peut sembler risqué. Quelle plus-value apporte la technologie blockchain à cet univers ? Quels sont les avantages pour votre communauté ?
A. Au premier abord l’idée peut paraître saugrenue. Mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte que l’industrie du vin est un “use case” parfait pour la blockchain. Le vin, les spiritueux, c’est une affaire de transmission.
D’abord du producteur au consommateur. L’industrie du vin est certainement la dernière industrie du luxe dans laquelle la marque n’a pas de lien direct avec le consommateur, en raison de la multiplicité des intermédiaires. Les NFT permettent de redonner aux marques une visibilité sur leur distribution, et de garantir au consommateur la provenance du produit.
Ensuite entre les consommateurs eux-mêmes. Un grand cru est échangé 6 à 7 fois en moyenne avant d’être consommé, ce qui pose des problèmes de transport (le vin, c’est fragile !) et d’empreinte carbone, et alimente une spéculation sur laquelle la marque ne touche rien. Avec les NFT, seuls les jumeaux numériques sont échangés sur le marché secondaire, l’actif physique, lui, ne bouge pas de chez le producteur ou de notre entrepôt.
Enfin le vin est parfois transmis sans contrepartie financière, de père en fils ou dans les milieux professionnels. Quoi de plus simple que de glisser une belle bouteille de vin dans le portefeuille numérique de vos meilleurs collaborateurs?
La blockchain résout donc des problématiques liées aux marques et aux producteurs, mais aussi aux consommateurs, qui constituent le cœur de notre communauté.
Le 1er drop exclusif, en collaboration avec le Château Malartic-Lagravière, a été vendu en moins d’une heure ; De gauche à droite, Thomas Moussié, Severine Bonnie, Louis de Bonnecaze – Source : InterCellar
Q. En parlant de communauté, il s’agit d’un des piliers fondateurs du Web3 et la vôtre est déjà importante. Quel est son rôle au sein d’InterCellar ? Comment avez-vous choisi d’intégrer cette composante essentielle à votre projet ?
A. En effet, c’est une composante indispensable du Web3. Au travers des réseaux sociaux évidemment, mais aussi grâce aux nombreux partenariats établis. Maxime Garraud, mon associé et COO de InterCellar connaît bien l’importance de ces collaborations croisées.
C’est également un des piliers fondateurs du secteur du Vin et des Spiritueux, qui sont au cœur de toutes les relations sociales, qu’elles soient amicales, amoureuses ou professionnelles.
D’ailleurs, chaque alcool, appellation ou marque a sa propre communauté : les afro-américains pour le Cognac, les chinois pour le Château Lafite Rothschild, les WASP pour le Whisky irlandais, les amoureux de l’automobile pour Champagne Carbon, la communauté des vins natures… c’est un milieu très communautaire où le sens de l’identité est fort.
InterCellar rassemble notre communauté originelle, mais pourra également offrir des avantages à d’autres communautés, en fonction des offres proposées. C’est tout l’avantage des NFT, ils offrent des possibilités illimitées en termes de membership et de fidélisation. Par exemple, les acheteurs réguliers d’une marque peuvent se voir offrir la possibilité d’accéder à une vente exclusive.
Finalement, nous avons pour objectif de rassembler toutes les communautés sur la marketplace d’InterCellar.
La plateforme est déjà en ligne avec des premiers « drops » – Source : InterCellar
Q. Le Web3 est une industrie qui évolue rapidement. Comment comptez-vous pérenniser votre projet ? Que peut-on attendre d’InterCellar dans le futur ? Avez-vous des projets sur le point de voir le jour ?
A. Les cas d’application sont nombreux mais nous souhaitons dans un premier temps développer ce qui fonctionne déjà.
La première collection que nous avons lancée pour le Château Malartic Lagravière a été un franc succès. Les 150 magnums proposés en édition limitée ont été vendus en moins d’une heure.
La prochaine collection, qui aura lieu le 24 mai, prend le même chemin. Il s’agit d’une collection exclusive de Champagne Carbon, la célèbre marque, fournisseur officiel de la Formule1.
Les drops suivants sont déjà prévus, avec des Spiritueux et d’autres grandes maisons de vin, et nous souhaitons pouvoir intégrer de nombreux autres domaines à notre marketplace. Nous les invitons d’ailleurs à nous contacter pour réaliser leurs projets et réussir leur transition vers le Web3.
Nous préparons évidemment les développements futurs. Par exemple, tous les NFT sur InterCellar sont des assets 3D intégrables dans le Web avec lesquels l’utilisateur pourra jouer et qui préfigurent une utilisation dans un metaverse.
Enfin, nous préparons également le lancement d’une marque de spiritueux 100% native du Web3 et la croissance de la marketplace à l’international.
Conclusion
Au cours de cette entrevue exclusive, nous avons exploré les motivations et les ambitions de Louis de Bonnecaze derrière la création d’InterCellar, ainsi que les nombreuses façons dont ce projet repousse les limites de l’industrie traditionnelle. La vision est claire : permettre aux amateurs et collectionneurs du monde entier de participer à un marché mondial transparent, sécurisé et équitable. Grâce à la technologie blockchain, les utilisateurs peuvent retracer l’origine, l’authenticité et l’historique des bouteilles, tout en créant une communauté engagée autour de cette passion commune grâce au Web3. Pour préparer les développements du projet, une levée de fonds est actuellement en cours chez InterCellar.
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Auteur : La Rédaction C.
Source : www.cointribune.com